LA DOULEUR DANS TOUS SES ÉTATS Pourquoi personne ne comprend vos douleurs ?
- emmanuellebonilla
- 23 févr. 2023
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 févr. 2023

Vous souffrez horriblement et vous vous sentez incompris.e par votre entourage. Même le corps médical minimise vos douleurs, parfois en décalage avec le diagnostic. Seriez-vous donc affreusement douillet.te, peu courageux.se. ? Ou tout simplement mal accompagné.e ?
Il semblerait que l’on soit inégalement armé.e face à la douleur. Pour une même lésion ou une même maladie, deux individus vont ressentir la douleur de façon différente. Par ailleurs, celle-ci varie selon les situations. Une piqûre d’anesthésie va prendre des proportions folles chez la même personne qui se fera tatouer sans sourciller.
La douleur est-elle subjective ?
Cela ne signifie pas pour autant que la douleur est imaginaire. Les personnes en souffrance ne supportent pas qu’on leur dise que c’est psy « Avec ça, on a tout dit ! », s’insurge Sophie. Il n’y a pas pire déni pour elle, que d’affirmer que c’est dans la tête. Et pourtant… Si la douleur est bel et bien réelle, elle dépend du vécu de chacun.
La première piste pour améliorer la compréhension de la douleur réside dans sa définition : « Une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire, réelle ou potentielle ou décrite dans ces termes. » (International Association for the Study of Pain)
Le signal douloureux
Ce n’est donc pas la lésion qui fait la douleur, mais la façon dont elle est ressentie. Et c’est là qu’intervient le système nerveux. Tout dépend de la façon dont ce dernier va traiter l’information douloureuse : on parle de signal nociceptif. De ce signal va résulter l’expérience que nous avons de la douleur. Il part de l’anomalie dans le corps (par exemple une tendinite) et il remonte le long des nerfs, puis le long de la moelle épinière avant d’être traité par le cerveau.
Que se passe-t-il dans le cerveau ?
Le signal nociceptif est pris en charge par un réseau neurologique qui implique plusieurs zones cérébrales, dont le cortex somato-sensoriel qui va localiser l’endroit où se situe le mal, mais qui va aussi indiquer à quoi ressemble la douleur. Ce signal impacte également la zone de l’émotion du cerveau, le cortex cingulaire intérieur et le cortex frontal qui génère les pensées, le sens que l’on donne à la douleur. En charge à ce dernier de développer des stratégies d’adaptation à la douleur. C’est aussi là où se logent les pensées négatives et défaitistes : « Plus rien ne me soulage, ces douleurs ne cesseront donc jamais », me confie Ghislaine, découragée par des années de souffrance.
Agir sur les pensées et émotions
Les pensées génèrent des émotions et les émotions des pensées. Pour traiter la douleur, il est important d’agir non seulement sur la maladie ou la lésion, mais aussi sur ces dernières. Car les pensées et émotions négatives amplifient la sensation douloureuse qui augmente elle-même les pensées et émotions négatives. C’est le fameux cercle vicieux. Or le registre des émotions d’une personne en souffrance va de la tristesse à l’anxiété, de la colère au sentiment d’injustice.
Le rôle de la sophrologie
Par la respiration et la détente musculaire, la sophrologie va permettre de libérer les tensions nerveuses qui amplifient la douleur. La relaxation favorise la détente psychique car elle envoie un message rassurant au cerveau en faisant notamment ralentir les battements du cœur, en proie à des palpitations en période douloureuse et d’angoisse, habituel signal de mal être envoyé vers le cerveau. La sophrologie agit aussi par visualisation positive et opère une substitution sensorielle : on amène un sentiment positif, une sensation de fraicheur ou de chaleur telle un cataplasme sur une douleur. Ainsi impacte-t-elle directement les émotions et les sens pour les apaiser voire les modifier : le négatif s’efface peu à peu au profit des sensations positives, entrainant des émotions et des pensées agréables. Elle intervient sur les zones concernées du cerveau, tout en ramenant les émotions au corps. On parle alors de corporalisation. En suivant certains circuits de la douleur, elle vient peu à peu éteindre ou du moins diminuer l’ampoule rouge du mal et du mal-être.
Si la douleur, déclenchée par un phénomène physique n’est pas qu’une vue de l’esprit, son intensité perçue, générée par le cerveau est fonction des pensées et des émotions. Terrain d’intervention de prédilection de la sophrologie.
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Laure-Emmanuelle Bonilla, Physio-sophrologue
06 64 91 31 17
Mes Sources :
Dr Grégory Tosti, médecin spécialisé dans la gestion de la douleur
Dr Marc Lévêque, neurochirurgien spécialiste de la douleur
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